Pour réaliser des objets, l’imprimante en 3D va générer des couches successives qui formeront une création tridimensionnelle. Vous vous en doutez, difficile de faire ça avec une simple feuille de papier ! Rassurez-vous, il existe une quantité de matériaux pour imprimer en 3D. Demandez au moment de l’achat avec quels consommables précisément l’imprimante est compatible. Le choix va donc dépendre de ce critère mais également de vos propres contraintes (qualité, prix, écologie, type d’objet, etc.).

Le matériau à retenir : le PLA

Le PLA (acide polyactique) est le plus répandu. Bien que son nom fasse un tantinet peur, soyez sans crainte car il s’agit d’un plastique biodégradable composé notamment « d’amidon de maïs ». Delphine Masson, gérante du site spécialisé dans l’impression 3D Bulb Zone, n’imprime qu’à partir de ce matériau très pratique pour fabriquer des bols, des assiettes. « Il ne sent pas mauvais au moment de l’impression » ! Océane Delain, designer chez Le FabShop, nous confirme : «  Il développe peu d’émanations donc on peut l’utiliser avec une imprimante ouverte. » Mais ce n’est pas le seul atout du PLA. Elle poursuit : « Il est également compatible avec la grande majorité des machines et il est très économique. » Attention néanmoins, il reste un peu fragile, notamment au contact répété de l’eau. « J’ai réalisé un anneau de douche en PLA mais il a fini par perdre sa couleur. Par contre, je porte quotidiennement une bague qui reste en excellent état » nous précise Delphine.

Une alternative, l’ABS
Comme le PLA, c’est un plastique, de la famille des polyamides. Mais l’Acrylonitrile Butadiene Styrene est encore plus résistant que son petit frère. Les briques de Lego ? C’est lui ! Pas mal, non ? Océane nous explique donc « qu’il s’avère parfait pour des pièces avec résistance mécanique, pour des petits outils à clipser. »

Les outsiders sur lesquels il faut compter :
Dans la famille des plastiques on trouve également le polytéréphtalate d'éthylène (PET), utilisé pour fabriquer les bouteilles d’eau. Mais il est peu répandu avec les imprimantes 3D qui fonctionnent sur le principe du FDM. Autrement dit, les imprimantes les plus souvent commercialisées pour les particuliers. Autre matériau qui gagne du terrain, le nylon ! Il offre un large éventail de possibilités créatives ; le nylon permet de varier les teintes car il se colore uniquement avec des colorantes pour vêtements.

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Et les matériaux organiques ?
Non, non, vous ne rêvez pas : on peut également imprimer un objet 3D à l’aide de bois, de cire… Océane nous explique que le Fab Shop est en train d’élaborer un matériau à base… d’algues. Une technique en cours de développement mais que vous pouvez d’ores et déjà tester dans leurs locaux. Le rendu ? Un objet à l’aspect proche de la terre, un peu comme la céramique, autre matériau parfois utilisé. Mais Océane nous rappelle : « Quel que soit le matériau employé, une base de plastique est toujours présente pour lier et chauffer. » Ainsi, dans le même esprit, on peut citer également leLayWood, un mélange de bois recyclé et de liant plastique. Son rendu, proche du bois, ouvre également la porte à de très jolies créations.

Et les métaux dans tout ça ?
Beaucoup de métaux peuvent être utilisés pour imprimer en 3D : l’acier, le titane, le gallium, l’or, l’argent… « Ces matériaux ne sont pas en forme de filaments mais de poudre et leur technique est beaucoup plus longue et onéreuse » précise Océane. Voilà pourquoi leur usage ne s’étend pas pour le moment aux particuliers et que les métaux sont surtout utilisés dans l’industrie aéronautique, automobile et bio-médicale.

Conclusion, pour les néophytes qui souhaitent tester des imprimantes 3D dans des fabs labs ou investir dans une imprimante 3D personnelle, le PLA reste le matériau le plus adapté. Vous pourrez, au fil de votre perfectionnement, tester de nouveaux matériaux selon le type d’objets – et d’effets - que vous souhaitez réaliser.