Si vous êtes une tricoteuse débutante, il y a de grandes chances pour que vous ayez mille idées de tricot à la seconde : pulls à torsades, moufles en jacquard et bonnets à côtes, vous êtes lancée, plus rien ne vous arrêtera, sauf peut-être les étiquettes de pelotes, pas toujours faciles à déchiffrer. Faisons le point pour tricoter sans prise de tête, et commencer enfin notre tricothérapie.

Tricot : ce qu’il y a savoir avant de s’y mettre

Si le tricot ne devrait avoir qu’un seul inconvénient (il faut bien lui en trouver après avoir fait la liste des bonnes raisons d’apprendre à tricoter) ce serait celui-là : la complexité de la laine (ou du coton). Si vous n’avez pas eu la chance d’apprendre les bases du tricot par quelqu’un de votre famille ou par une amie, il est très probable que vous vous sentiez quelque peu désemparée face à toutes les conditions qu’impliquent un tricot réussi. Pour éviter la déception (ou le cœur brisé plutôt) face à un tricot trop grand ou trop petit, de votre nouveau pull favori qui n’aurait pas supporté le passage à la machine ou qui aurait déteint, il suffit bien souvent de lire l’étiquette d’une pelote. Face au (grand) choix des différentes laines, on a tendance à se dire que les possibilités sont sans fin, pourtant toutes les types de laines à tricoter ne correspondent pas à tous les projets, certaines correspondront mieux pour tricoter des chaussettes et les rendront plus résistantes, ce qui aide déjà à faire son choix.

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Tricot : comment bien lire l'étiquette d'une pelote ?

Anatomie d’une pelote de laine : comment bien la déchiffrer 

En matière de tricot, l’étiquette de la pelote représente un peu son manuel d'utilisation : elle vous indique tout ce que vous devez savoir sur votre fil avant de commencer à la tricoter :

  1. La taille des aiguilles. Le plus important est d’identifier tout de suite la taille des aiguilles que vous devrez utiliser pour tricoter votre laine. Si vous avez en tête de tricoter un pull ultra doudou pour l’hiver mais que vous craquez pour une laine qui se tricote en 2, il faudra vous armer de courage : ce sera (très) long  tandis que les pulls qui se tricotent en 8 se réaliseront bien plus vite. 
  2. Les conditions d’entretien. Certaines laines, souvent du mérinos supportent très bien les passages en machine jusqu’à 30°, autant vous dire que ce petit détail nous facilite la vie (fini le rituel du lavage à la main, essorage dans une grosse serviette et séchage à plat).
  3. L’origine de la laine. Cette partie vaut surtout pour les laines éthiques, qui sont donc fières d’afficher l’origine de leurs laines de qualité.
  4. Son poids et sa mesure. Si vous comptez tricoter une écharpe ou un pull, le poids de la pelote est un détail à ne pas négliger, surtout si vous avez repérez un patron qui vous fait de l’œil, vous y trouverez combien de pelotes sont nécessaires à la réalisation de votre projet. Si vous décidez de vous lancer sans patron, vérifiez quand même bien le poids de votre pelote : certaines  pèsent 50 grammes tandis que d’autres 100. La différence entre les deux n’est pas toujours visible et le prix peut donc considérablement varier d’une pelote à une autre en fonction de son poids. 
  5. Le bain de la teinture. Acheter 10 pelotes d’un coup pour tricoter un plaid XXL est très tentant, mais le prix du plaid, un peu moins. Vous pouvez très bien choisir d’acheter votre laine en plusieurs fois, si la mercerie vous confirme avoir encore plusieurs pelotes du même bain (et pouvoir les mettre de côté), c’est-à-dire teintes dans la même teinture. Dans le cas contraire vous risquerez de ne pas retrouver exactement la même couleur de votre laine, les nuances variant d’un bain à l’autre. Le bain d'une pelote de laine est généralement indiqué par un numéro, suivi du nom de la teinture (par exemple : Light Salmon sur la photo).
  6. Les valeurs de l’échantillon. Tricoter sans prise de tête, c’est aussi tricoter un échantillon. Véritable bête noire du tricot, l’échantillon est pourtant bien utile : il permet de mesurer votre tension (si vous avez tendance à tricoter plus ou moins lâche) et donc de vérifier avant de commencer vraiment à tricoter si vous devez changer d’aiguilles ou non pour obtenir la bonne taille. À première vue, cela semble plutôt rébarbatif et pourtant ça peut vous éviter de vous retrouver avec un pull trop petit après avoir passé 6 mois dessus (ça pique). Vous trouverez donc sur votre étiquette un petit carré indiquant combien de mailles vous devriez avoir pour un tricot de 10 cm sur 10 cm.

    C’est fou toutes les informations que l’on peut apprendre sur une laine rien qu’en regardant son étiquette. Plus d’excuses, vous repartez sur de bonnes bases pour tricoter zen.

Tricot : comment bien lire une étiquette de pelote